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La courbe de l’intelligence s’inverse-t- elle ? Une passionnante enquête au pays des perturbateurs endocriniens, à voir en replay sur Arte.
« Nous devenons de plus en plus stupides. Ça se passe en ce moment et ça ne va pas s’arrêter », assène Edward Dutton. Le chercheur finlandais ne s’appuie pas sur une expertise minutieuse de l’évolution des programmes de télé-réalité, mais sur la mesure du quotient intellectuel des jeunes appelés dans les pays scandinaves : en baisse continue et conséquente depuis deux bonnes décennies. La faute aux perturbateurs endocriniens affirme la biologiste Barbara Demeneix, professeur au Muséum national d’histoire naturelle de Paris et figure centrale de cette passionnante investigation documentaire signée Sylvie Gilman et Thierry de Lestrade (Le Jeûne, une nouvelle thérapie ?, Vers un monde altruiste ?)Explications : nous baignons dans un environnement truffé de substances chimiques — présentes dans certains plastiques, peintures, colles, dans les retardateurs de flammes et les pesticides — qui dérégulent le fonctionnement de la thyroïde. Laquelle agit sur le développement cérébral du fœtus. Autrement dit, les femmes enceintes s’exposent sans le savoir à des produits abêtissants, concevant ainsi des générations intellectuellement « diminuées »…
Les articles inquiets ont beau se multiplier depuis quelques mois déjà (lire Téléramano 3465), on ne peut pas dire que les autorités prennent le taureau par les cornes. Cette synthèse limpide aura-t-elle davantage d’effets ? En attendant, Barbara Demeneix conseille aux femmes enceintes de consommer de l’iode (présente dans le poisson, le sel iodé…), indispensable au bon fonctionnement de la thyroïde.
Xavier Delucq a partagé la photo de Le HuffPost.
La réponse de Donald Trump à la question du port d’armes aux États-Unis http://huffp.st/QMMOoAJ par Delucq
Demain, tous crétins ? – Capture d’écrans
Depuis vingt ans, en effet, des scientifiques ont pu noter que les capacités intellectuelles diminuaient à l’échelle mondiale, après une longue période où elles n’avaient pourtant cessé d’augmenter. La cause ? La présence inédite et massive de perturbateurs endocriniens, ces molécules chimiques qui changent le fonctionnement de la thyroïde, et dans le cas d’une femme enceinte interviennent dans le développement cérébral du fœtus. Ces perturbateurs sont partout, présents dans les pesticides, les cosmétiques, les mousses de canapé ou encore les plastiques. Aux Etats-Unis, chaque bébé naîtrait ainsi avec plus de cent molécules chimiques dans le sang. Sylvie Gilman et Thierry de Lestrade racontent cette glissade, en s’appuyant sur la parole de chercheurs, comme la biologiste Barbara Demeneix, spécialiste de la thyroïde, ou la biochimiste américaine Arlene Bloom, qui mène depuis les années 70 un combat acharné contre l’utilisation des retardateurs de flammes. Au moins, c’est clair, c’est un documentaire engagé. Mais il est sobre. Et se révèle très efficace.
L’alimentation « Ce qui est une nourriture pour l’un est un poison pour l’autre. »
Paracelse Mais c’est encore lorsqu’il s’alimente que l’esclave moderne illustre le mieux l’état de décrépitude dans lequel il se trouve. Disposant d’un temps toujours plus limité pour préparer la nourriture qu’il ingurgite, il en est réduit à consommer à la va-vite ce que l’industrie agro-chimique produit.
Il erre dans les supermarchés à la recherche des ersatz que la société de la fausse abondance consent à lui donner. Là encore, il n’a plus que l’illusion du choix. L’abondance des produits alimentaires ne dissimule que leur dégradation et leur falsification. Il ne s’agit bien notoirement que d’organismes génétiquement modifiés, d’un mélange de colorants et de conservateurs, de pesticides, d’hormones et autres inventions de la modernité.
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Le plaisir immédiat est la règle du mode d’alimentation dominant, de même qu’il est la règle de toutes les formes de consommation. Et les conséquences sont là qui illustrent cette manière de s’alimenter. Mais c’est face au dénuement du plus grand nombre que l’homme occidental se réjouit de sa position et de sa consommation frénétique. Pourtant, la misère est partout où règne la société totalitaire marchande. Le manque est le revers de la médaille de la fausse abondance. Et dans un système qui érige l’inégalité comme critère de progrès, même si la production agro-chimique est suffisante pour nourrir la totalité de la population mondiale, la faim ne devra jamais disparaitre.
Surabondance – surpoids et famine
Un adulte sur onze est atteint du diabète soit (425 millions), soit 10 millions de plus qu’en 2015, selon des chiffres publiés aujourd’hui par la Fédération Internationale du Diabète (FID) à l’occasion de la Journée mondiale consacrée à cette maladie.
Près d’un tiers de la population mondiale en surpoids
Un adulte sur onze dans le monde (425 millions) est atteint de diabète, soit 10 millions de plus qu’en 2015, selon des chiffres publiés aujourd’hui par la Fédération Internationale du Diabète (FID) à l’occasion de la Journée mondiale consacrée à cette maladie.
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